Le mal des transports se caractérise par une série de troubles (nausées, vertiges, etc.) apparaissant lors d’un voyage en bateau, en avion ou en voiture. Il est particulièrement fréquent chez les enfants et il est dû au contraste entre le mouvement enregistré par les yeux, et l’immobilité du corps perçue par l’oreille interne.

MAL DES TRANSPORTS : QUELS SYMPTÔMES ?

Le mal des transports (ou cinétose) correspond à un ensemble de troubles qui surviennent lors d’un déplacement à bord d’un véhicule (voiture mais aussi bateau, avion, etc.) Le plus souvent, cette affection, très fréquente chez les enfants, est sans gravité.

Le mal des transports donne lieu à différentes manifestations, dont l’intensité varie d’une personne à l’autre.

Dans un premier temps, les troubles ressentis peuvent être :

  • une sensation d’inconfort dans la partie haute du ventre (signe fréquent) ;
  • des nausées. La personne dit avoir « mal au cœur» ;
  • chez le jeune enfant, un dégoût des aliments, des pleurs, une agitation et/ou des bâillements.
  • D’autres symptômes peuvent survenir :
  • une pâleur et des sueurs froides ;
  • une hypersalivation ;
  • des vomissements ;
  • des vertiges;
  • une accélération de la respiration ;
  • des maux de tête;
  • une fatigue.

En général, ces symptômes disparaissent à l’arrêt, quelques minutes après la sortie du véhicule.

Le mal des transports s’atténue avec la répétition des voyages ou au bout de deux à trois jours, en cas de déplacement prolongé.

POURQUOI EST-T-ON MALADE EN VOITURE OU DANS UN AUTRE MOYEN DE TRANSPORT ?

Le mal des transports est dû à une réponse inadaptée du cerveau, liée à une opposition entre les informations fournies par les yeux et celles données par le vestibule (organe de l’équilibre situé dans l’oreille interne).

Les yeux perçoivent un mouvement (ex. : ils voient les virages dans lesquels la voiture s’engage) tandis que le vestibule (organe de l’équilibre situé dans l’oreille interne) enregistre une impression contraire à celle communiquée par la vue (ex. : en voiture, il estime que le corps ne bouge pas).

De ce fait, le vestibule ne peut pas donner au cerveau des informations exactes sur la position du corps. Cela empêche l’organisme de s’adapter au mouvement, comme il le fait d’habitude lors d’un déplacement.

QUELS SONT LES MODES DE TRANSPORT CONCERNÉS PAR LE MAL DES TRANSPORTS ?

C’est le bateau qui provoque le plus souvent le mal des transports (mal de mer), devant l’avion (mal de l’air), la voiture, le car et le train.

Dans tous les cas, le mal des transports est d’autant plus fréquent que le mouvement du véhicule est sinueux ou composé de montées et descentes (virages successifs en voiture, routes de montagnes, turbulences aériennes, vagues etc.) Par exemple, lors d’un trajet en bateau sur une mer démontée, l’ensemble des voyageurs peut être concerné.

Certains enfants sont aussi touchés sur les manèges.

QUI EST SUJET AU MAL DES TRANSPORTS ?

Rare chez les nourrissons, le mal des transports devient courant chez les enfants de 2 à 12 ans, puis moins fréquent à l’adolescence.

Certains adultes sont aussi touchés. Il s’agit le plus souvent de femmes, en particulier durant les règles (surtout si elles sont douloureuses) ou la grossesse.

La migraine et les troubles de l’équilibre (vertiges) représentent des facteurs favorisants du mal des transports.

Toute personne qui a eu l’expérience d’un épisode de mal des transport appréhende un futur transport et est susceptible de présenter des symptômes plus marqués lors d’un prochain voyage, voire par anticipation, avant même de commencer le voyage.

En savoir plus

*Ce contenu a été construit par :

  • le docteur Laurence Rinuy, médecin-conseil à l’Assurance Maladie,
  • le docteur Myriam Boivin, médecin-conseil à l’Assurance Maladie,
  • le docteur Jean-François Laurent, pharmacien-conseil à l’Assurance Maladie.